L'investigation secrète a pour but d'infiltrer le milieu criminel par des membres de la police non reconnaissables comme tels, le plus souvent sous une fausse identité, pour contribuer à élucider des infractions. La loi vise à une poursuite pénale efficace tout en garantissant une procédure correcte, conforme aux principes de l'Etat de droit. Elle limite l'emploi de cette forme critique d'intervention policière à des infractions particulièrement graves qu'elle énumère exhaustivement. L'intervention doit être conforme au principe de la proportionnalité, c'est-à-dire qu'elle n'est possible que si les autres mesures prises dans le cadre de l'instruction n'ont pas abouti ou n'ont aucune chance d'aboutir. De plus, elle doit être autorisée par un juge.
Sous le couvert d'une identité d'emprunt
Les agents infiltrés peuvent être dotés d'une identité d'emprunt, pour leur sécurité. Leur véritable identité peut être tenue secrète vis-à-vis des parties à la procédure et du public, même s'ils comparaissent devant un tribunal comme personne tenue à renseigner ou comme témoin. Ils ne peuvent influencer la personne visée que s'il s'agit de la concrétisation d'une décision déjà prise de passer à l'acte, mais il leur est interdit de l'inciter à d'autres infractions, ou à des infractions plus graves. S'ils enfreignent cette limite, le juge en tient compte pour fixer la peine, et peut même renoncer à en infliger une. L'accusé doit être informé ultérieurement qu'il a fait l'objet d'une investigation secrète.
Dernière modification 01.03.2004
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