Ces derniers mois, le nombre de demandes d’asile déposées en Suisse tout comme dans d’autres pays européens a nettement reculé, notamment grâce au renforcement de la coopération entre les États d’Europe et d’Afrique du Nord. Les problèmes majeurs qui se posent le long de la route de Libye et de Méditerranée centrale n’en sont pas résolus pour autant. La situation est particulièrement dramatique en Libye. De nombreuses personnes, parmi lesquelles des femmes, des enfants et des mineurs non accompagnés, y sont retenus dans des camps et des centres de détention inofficiels. Des cas d’exploitation ont été constatés, de mauvais traitement, de torture, de violences sexuelles, et même de traite des êtres humains et d’esclavage.
Mesure humanitaire urgente
Le HCR estime qu’environ 5000 personnes ayant particulièrement besoin d’être protégées doivent être évacuées de Libye, où elles se trouvent dans une situation précaire. Il cherche des États tiers pouvant accueillir le plus vite possible les personnes dont il a reconnu la qualité de réfugié. Le HCR a demandé concrètement à la Suisse si elle était disposée à accueillir 80 personnes dans le cadre d’une mesure humanitaire urgente. Compte tenu de la situation catastrophique sur place, le DFJP a assuré au HCR que la Suisse pouvait accueillir ces gens. Les personnes à protéger doivent être réinstallées rapidement, au plus tard d’ici à la fin du premier semestre 2018.
Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a été chargé d’interroger les personnes et de désigner celles qui seront accueillies en Suisse. Les contrôles de sécurité usuels seront réalisés. Les décisions seront aussi fondées sur l’âge, le sexe et l’existence d’éventuelles relations familiales avec des personnes dans notre pays.
Outre la Suisse, d’autres États européens se sont engagés auprès du HCR à accueillir des réfugiés qui sont en situation précaire sur la route de la Méditerranée centrale.
Dernière modification 08.12.2017