Environ 90 000 résidents illégaux (sans-papiers)

Berne-Wabern. La Suisse compte environ 90 000 personnes sans autorisation de séjour. C’est l’Institut de recherche gfs.bern qui est parvenu à cette conclusion dans le cadre d’une étude qu’il a menée à la demande de l’Office fédéral des migrations (ODM). Appelées les sans-papiers, ces personnes vivent pour la plupart dans des villes ou des zones essentiellement agricoles. Il s’agit rarement de requérants d’asile déboutés étant passés à la clandestinité.

L’étude repose sur une collecte de données réalisée par six instituts de recherche, qui ont interrogé soixante experts au total dans les cantons de Zurich, de Bâle, de Thurgovie, de Genève, de Vaud et du Tessin. Les six études ont ensuite été regroupées par l’Institut de recherche gfs.bern, lequel a procédé à une comparaison systématique avant d’extrapoler les résultats à l’échelle nationale. Sont considérées comme sans-papiers dans l’étude les personnes séjournant sur notre territoire depuis plus d’un mois sans posséder d’autorisation de séjour et n’ayant pas la ferme intention de partir.

Si l’étude avait comme objectif premier de recenser les sans-papiers en Suisse, elle a également permis de mettre en lumière les informations suivantes:

  • La Suisse compte environ 90 000 sans-papiers, ce nombre étant susceptible de varier dans une fourchette de plus ou moins 10 000 personnes.
  • On trouve des sans-papiers partout en Suisse, mais surtout dans les cantons où le revenu par habitant est élevé, là où vivent déjà des étrangers et/ou dans les régions essentiellement agricoles.
  • Les sans-papiers exercent généralement une activité lucrative et travaillent souvent dans des conditions précaires (salaire peu élevé par rapport au nombre d’heures de travail effectuées).
  • Les sans-papiers ne constituent pas de groupe homogène (différents Etats de provenance).
  • Les sans-papiers sont rarement des délinquants.
  • La politique d’asile pratiquée jusqu’ici n’a guère eu d’effets sur le nombre des sans-papiers.

L’ODM conclut de l’étude que le nombre des résidents illégaux en Suisse est moins éle-vé qu’il ne l’était dans les estimations réalisées auparavant. La politique d’admission en vigueur et la pratique actuelle en matière de régularisation des cas de rigueur ne sauraient être mises en question. Les résultats de l’étude ne font que confirmer la nécessité de la mise en oeuvre des projets de loi en cours (loi contre le travail au noir, loi sur les étrangers, loi sur l’asile, mesures d’accompagnement relatives à l’accord sur la libre cir-culation des personnes, élargissement de l’UE).

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Dernière modification 26.04.2005

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