Statut S et marché du travail suisse – analyse des données récemment collectées

Berne-Wabern, 23.01.2023 - Selon leur propre estimation, les bénéficiaires du statut de protection S qui sont entrés en Suisse entre mars et juin 2022 ont d’assez bonnes connaissances d’anglais, ainsi qu’un bon niveau de formation. Fin septembre 2022, bon nombre d’entre eux étaient à la recherche d’un emploi ou souhaitaient travailler. C’est ce qui ressort d’une étude menée par la Haute école spécialisée bernoise, sur mandat du Secrétariat d’État aux migrations. L’analyse de données émanant des cantons pour la période de juillet à septembre révèle en outre qu’en moyenne, les personnes en quête de protection ont travaillé à un taux d’occupation de 70 % pour un salaire standardisé de 4477 francs par mois.

L’année dernière, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a chargé la Haute école spécialisée bernoise (BFH) de collecter les données pertinentes sous l'angle du marché du travail concernant les bénéficiaires du statut de protection S. En septembre et octobre, une enquête en ligne a alors été réalisée sur quatre semaines auprès des personnes en quête de protection âgées de 16 à 59 ans. 8000 personnes avaient été contactées à cet effet. Ce sondage comportait près de 30 questions, réparties sur quatre thématiques : « Situation professionnelle actuelle », « Connaissances linguistiques et formation », « Mobilité et perspectives » ainsi que « Situation personnelle et état de santé ». L’évaluation des résultats se fonde sur les réponses de quelque 2000 personnes.

40 % des personnes sondées ont de bonnes connaissances d’anglais, 70 % ont suivi une formation tertiaire

Selon leur autoévaluation, environ 40 % des personnes en quête de protection ont déclaré concernant l’anglais : « Je comprends l’essentiel du langage et m’exprime oralement avec aisance ». Les moins de 40 ans possèdent des connaissances linguistiques nettement meilleures que les plus de 40 ans. Les personnes en quête de protection sont par ailleurs bien formées. 94,5 % ont indiqué disposer d’une formation postobligatoire et 70 % ont achevé une formation de niveau tertiaire. Les domaines professionnels les plus représentés sont « Commerce, administration et droit » et « Ingénierie, industries de transformation et construction ». Cette enquête confirme les informations collectées par le SEM auprès des personnes en quête de protection qui s’inscrivent sur la plateforme en ligne RegisterMe.

La plupart des personnes en quête de protection aimeraient travailler davantage

L’enquête de la BFH donne un aperçu détaillé de la situation professionnelle des personnes en quête de protection. Ainsi, 36 % des sondés ont déclaré être à la recherche d’un emploi et autant ont indiqué souhaiter travailler. 27 % ont participé à un programme d’occupation ou suivi une formation et 15 % ont précisé travailler en Suisse. Les trois quarts des personnes interrogées qui exercent une activité lucrative aimeraient travailler plus. Sur ce thème, il était possible de donner plusieurs réponses.

Les personnes en quête de protection souhaitent bénéficier d’une aide en particulier pour la recherche d’un emploi et l’apprentissage d’une langue (nationale). Dans ces domaines, les cantons proposent déjà des offres soutenues par la Confédération. Celles-ci seront maintenues et améliorées petit à petit.

Des données issues de rapports de travail effectivement conclus

Le SEM a également publié une première évaluation des cantons sur les taux d’occupation et les salaires des personnes en quête de protection. Ces données concernent la période de juillet à septembre 2022. Elles complètent l’étude de la BFH et se recoupent avec celle-ci en de nombreux points.

Au cours de la période sous revue, le taux d’occupation moyen des personnes en quête de protection qui exerçaient une activité lucrative a été de 70 %. 46 % travaillaient à plein temps. 98 % avaient un contrat de travail et 2 % travaillaient en indépendants.

L’étude permet également de connaître le salaire mensuel moyen standardisé (1/12 du salaire annuel brut à un taux d’occupation de 100 %). Pour les personnes en quête de protection, ce salaire mensuel se montait en moyenne à 4477 francs. 24 % des bénéficiaires du statut S exerçant une activité lucrative ont gagné un salaire brut situé entre 3000 et 4000 francs et 17 % entre 4000 et 5000 francs. Environ 12 % ont eu des revenus supérieurs à 5000 francs et 14 % inférieurs à 1000 francs.


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Dernière modification 30.01.2024

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