Asile : situation toujours tendue en 2016

Berne. En raison des nombreux foyers de crise et des conflits armés qui continuent de sévir, la forte pression migratoire se poursuivra cette année. Aussi la Confédération s’attend-elle à devoir faire face à un important afflux de requérants d’asile en 2016. Vu le grand nombre de facteurs externes en jeu et l’instabilité de la situation, il est impossible d’établir des prévisions fiables. Le Secrétariat d’Etat aux migrations va maintenir l’application systématique de sa stratégie de traitement, qui a fait ses preuves. La Confédération et les cantons se sont préparés, à la faveur d’une planification prévisionnelle, à gérer des situations particulières.

La situation dans le domaine des réfugiés se caractérise par une forte volatilité. Avant qu’une personne ne dépose une demande d’asile en Suisse, de nombreux facteurs externes entrent en jeu. Or à l’heure actuelle, la plupart d’entre eux sont difficiles à cerner. C’est pourquoi le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) n’est actuellement pas en mesure d’établir des prévisions fiables. Il estime cependant fort peu probable que le nombre de nouvelles demandes d’asile en 2016 soit inférieur à celui enregistré en 2015 (près de 40 000).

Le SEM poursuit sa stratégie de traitement de manière systématique

Afin de maîtriser efficacement l’afflux de nouvelles demandes d’asile, le SEM va continuer de miser sur une stratégie de traitement qui a déjà fait ses preuves : la priorité est donnée aux demandes d’asile manifestement infondées. De même, le SEM maintient ses procédures accélérées (procédure en 48 heures et procédure dite "fast track") pour les personnes ayant peu de chances d’obtenir l’asile au vu de leur pays de provenance. En outre, notre pays applique l’accord de Dublin avec une grande rigueur : dès lors qu’il s’avère que la Suisse n’est pas responsable du traitement d’une demande, elle s’efforce de transférer la personne concernée dans l’Etat compétent pour la traiter en vertu de cet accord. Par ailleurs, les personnes qui n’ont pas le droit de rester en Suisse sont renvoyées avec célérité et de manière systématique.

L’accent stratégique ainsi mis en place permet de maintenir la fonctionnalité du système de l’asile même lorsque le nombre de demandes reste élevé pendant une longue période. Cependant, il est également susceptible de prolonger quelque peu la durée des procédures d’asile des personnes à protéger. L’efficacité du système pourra encore être améliorée grâce à l’accélération des procédures prévue dans le cadre de la restructuration du domaine de l’asile, pour autant que le peuple l’approuve lors de la votation du 5 juin prochain.

La Confédération et les cantons ont déjà nettement accru leurs capacités d’hébergement depuis quelques mois. Pour sa part, la Confédération a porté ses capacités d’accueil à 5000 places (durables ou temporaires). Afin d’être à même de faire face à de nouveaux développements, la Confédération et les cantons travaillent sur plusieurs scénarii, dont certains impliquent une hausse de leurs capacités d’accueil. Leur objectif est d’exploiter au mieux des sites existants tant militaires que civils. Dès lors, ils poursuivent leur planification prévisionnelle commune concernant l’hébergement des requérants d’asile. Ils concentrent plus particulièrement leurs efforts sur les capacités nécessaires à l’enregistrement rapide des nouveaux requérants.

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Dernière modification 28.01.2016

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