En 2018, 15 255 personnes ont demandé l’asile en Suisse, soit 2833 de moins qu’en 2017. Cette baisse est avant tout due au fait que le recul des traversées de migrants en Méditerranée centrale s’est poursuivi et que l’accord conclu entre l’Union européenne (UE) et la Turquie a été maintenu.
Principaux pays de provenance des requérants
En 2018, le principal pays de provenance des requérants d’asile a encore été l’Érythrée. Toutefois, le nombre de demandes d’asile déposées en Suisse par des ressortissants de ce pays continue de chuter, baissant à nouveau de 16,3 % par rapport à 2017 (2825 demandes). Viennent ensuite la Syrie (1393 demandes d’asile, soit 28,6 % de moins que l’année précédente), l’Afghanistan (1186, ‑ 2,5 %) et la Turquie (1005, + 18,0 %).
Cas traités en première instance
En 2018, le SEM a traité 26 103 demandes d’asile en première instance, soit 1118 de moins que l’année précédente. L’asile a été accordé à 6358 personnes et le taux de reconnaissance (octroi de l’asile) s’est élevé à 25,9 % (2017 : 25,8 %). Le taux de protection (décisions d’asile positives et admissions provisoires faisant suite à des décisions de première instance) a atteint 60,8 % (contre 57,5 % en 2017). Les demandes d’asile pendantes en première instance étaient au nombre de 11 594 unités, soit 8909 de moins qu’à la fin de l’année 2017.
Le nombre de demandes d’asile déposées ayant une fois encore diminué en 2018, le nombre de départs a, lui aussi, baissé. En 2018, 1613 personnes ont quitté la Suisse volontairement (- 5,6 %), 3266 ont été renvoyées soit dans leur pays d’origine soit dans un État tiers (- 8,6 %) et 1560 dans un État Dublin (- 23,6 %).
Programmes de réinstallation et de relocalisation
En décembre 2016, le Conseil fédéral a décidé d’accueillir en l’espace de deux ans un contingent de 2000 victimes du conflit syrien. Entre le printemps 2017 et la fin du mois de décembre 2018, 1594 personnes ont été accueillies en Suisse dans le cadre de ce programme de réinstallation. L’adoption d’une mesure humanitaire urgente a également permis d’accueillir, à la demande du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 78 autres réfugiés ayant particulièrement besoin d’être protégés qui avaient été évacués de Libye. De plus, le Conseil fédéral a, lors de sa séance du 30 novembre 2018, décidé que la Suisse poursuivrait sa participation au programme de réinstallation du HCR. Il a alors proposé de maintenir, pour les années à venir, le principe de l’accueil de réfugiés à réinstaller.
La prise en charge, dans le cadre du programme de relocalisation de l’UE, d’un nombre de requérants d’asile pouvant aller jusqu’à 1500 a pris fin en 2018. La Suisse avait décidé de participer à ce programme par décision du Conseil fédéral du 18 septembre 2015. Ce programme permettait d’attribuer à d’autres États européens les requérants déjà enregistrés en Grèce ou en Italie.
Demandes d’asile : perspectives pour 2019
Pour 2019, le SEM table, d’après l’évolution de la situation la plus probable, sur 15 500 nouvelles demandes d’asile (± 2000). Vu la multitude de foyers de crises et de conflits qui sévissent au Proche-Orient et sur le continent africain, le potentiel migratoire reste considérable. Aussi une nouvelle hausse du nombre de demandes d’asile n’est-elle pas à exclure en 2019.
Dernière modification 01.02.2019
Contact
Information et communication SEM
Quellenweg 6
CH-3003
Berne